Le jour du solstice d’été, la Terre présente son pôle Nord au Soleil et cache son pôle Sud. C’est ainsi que dans l’hémisphère nord, le solstice d’été correspond au jour le plus le long de l’année, et le plus court pour l’hémisphère sud, avec un inversement pour le solstice d’hiver.
Un jour sacré depuis la nuit des temps…
Plus qu’un phénomène astronomique, ce jour sacré est célébré de par le monde depuis la nuit des temps. Tandis que la tradition celtique honorait le roi chêne, les égyptiens mettait en lumière le roi soleil Ra, ou encore, les Chrétiens en faisait la fête de la Saint Jean, durant laquelle un feu sacré était allumé lors de cette nuit la plus courte de l’année, pour chasser les mauvais esprits.
En effet nos ancêtres avaient une compréhension des phénomènes naturels beaucoup plus étendue que la nôtre, et leur manière de vivre y été étroitement liée.
Ainsi, on prête à ce jour de nombreux symboles de force, de vitalité, de lumière, d’abondance, de renaissance ou encore de sociabilité. Il est dit que ce jour, si nous savons être réceptifs et connectés à la nature, nous permet de retrouver notre force, notre énergie, notre puissance intérieure. On danse autour de grands feux afin de consacrer la victoire sur la nuit, et de célébrer le début d’une saison généreuse qui déverse ses fruits pour faire vivre les hommes et leur apprendre à partager.
Différentes symboliques…
- Au sujet des points cardinaux :
Au cours d’une année le soleil passe par quatre points cardinaux : 21 mars, équinoxe de printemps / 21 juin, solstice d’été / 21 septembre, équinoxe d’automne / 21 décembre, solstice d’hiver.
Durant ces quatre périodes, il se produit dans la nature de grands afflux et circulations d’énergies qui influencent la terre ainsi que tous les êtres qui la peuplent : les plantes, les animaux, les humains… Le passage d’une saison à l’autre se fait par ces quatre points qui sont comme des nœuds de forces extraordinaires déterminées pour chaque saison. On dit que ces quatre fêtes cardinales ont été instaurées afin de rappeler aux humains qu’à ces dates-là, le soleil déclenche dans l’univers des forces particulièrement puissantes qu’ils ont la possibilité de puiser et d’utiliser pour leur évolution. C’est particulièrement le cas lors du solstice d’été, le soleil atteignant son zénith, l’endroit le plus élevé de son cheminement céleste. Pendant cette célébration, le monde céleste est tout puissant, rayonnant de lumière, de joie, de forces vives, et conduisant à la victoire tous ceux qui collaborent avec le rythme des cycles saisonniers.
- Fête païenne & druides
Lors de ce solstice, certains célèbre la fête de « Midsummer » (ou « Litha »). C’est une fête de réjouissance et le moment de placer une couronne de feuilles de chêne sur la tête du consort de la déesse, représenté par le grand-père lors du rituel… On raconte qu’à l’époque, c’était le jour traditionnel pour la récolte des herbes magiques qui seront utilisées pour les potions, les philtres et les charmes. Depuis très longtemps déjà, il est établi que les plantes et les herbes sont, à cette période de l’année à leur zénith, et que leur pouvoir est donc beaucoup plus fort que les autres jours de l’année. C’est pour cette raison que l’on choisira ce jour pour couper la branche d’arbre qui servira à la confection de la baguette magique ou à la baguette de sourcier !
- Portes & paradoxe
Enfin, le symbolisme des solstices possède une particularité paradoxale : ils ne coïncident pas avec les saisons correspondantes. En effet, le solstice d’hiver qui marque le moment le plus faible de la course cyclique du soleil, est aussi celui qui marque le retour des jours qui se rallongent et des forces solaires qui renaissent. Le solstice d’été quant à lui désigne le moment le plus fort de la course cyclique, alors qu’à partir de ce moment les jours diminuent et les forces solaires s’affaiblissent. Le point le plus haut ouvre ainsi la phase descendante.
Le Dieu des portes : Janus
Les solstices sont appelés les portes de l’année, et dans la tradition païenne de Rome, ils étaient intimement liés au Dieu Janus. Ce Dieu est bicéphale, dont une tête regarde vers l’arrière et l’autre vers l’avant, marquant par-là la transition cyclique des solstices. Ces deux portes solsticiales sont aussi les deux voies de développement spirituel. Les clés sont les principaux attributs de ce dieu : La clé d’or ouvre ou ferme la voie ascendante vers la lumière ou la connaissance spirituelle. La clé d’argent ouvre ou ferme la voie descendante vers l’obscurité ou la connaissance matérielle. Pour trouver des significations à ces mystères dont on ne sait pas grand chose, il peut être intéressant de se tourner vers la tradition aryo-védique, qui nous livre quelques explications :
– Le solstice d’été et son cycle de six mois sont nommés la « voie des ancêtres ». Ce sont les « petits mystères » qui ont trait à la connaissance individuelle. L’homme se régénère psychiquement en se recentrant sur son être individuel et réfléchit à sa place dans l’ordre du monde. C’est aussi la période où l’on considère que les âmes des morts se réincarnent dans le monde terrestre.
– Le solstice d’hiver et sa période sont nommés la « voie des dieux ». Ce sont les « grands mystères » qui permettent à l’homme d’accéder à un état supra-humain, d’acquérir la connaissance spirituelle ultime de l’unité primordiale. Durant ce cycle, les âmes des morts ne reviennent plus dans le monde terrestre.
Dans les rites qui entourent le solstice d’été, nous retrouverons donc toujours les éléments symboliques qui lient les deux notions de cette porte cyclique : la victoire des forces solaires et la descente vers le monde souterrain de ces mêmes forces célestes.
(Source : https://www.terreetpeuple.com / http://agentssanssecret.blogspot.fr)